Rencontre avec Sylvie Allouche

  Rencontre avec Sylvie Allouche au Lycée Saint Jean le 7 février 2018

En présence d’une classe de 2ASSP de St Jean et des TMMV de Blaise Pascal

Pour débuter la rencontre, Sylvie nous exposa les raisons qui l’ont poussées à écrire un roman sur 4 pianistes car l’auteur n’est pas du tout musicienne, c’est plutôt le hasard qui lui a permis de découvrir à 18 ans le Stabat mater de Pergolèse ou encore le Requiem de Mozart chez une amie. Cette expérience l’a bouleversé et la musique ne l’a plus quitté.

Elle vit aujourd’hui entourée d’amis musiciens. La musique dit-elle, « ce n’est pas une histoire d’intelligence mais d’émotion et de curiosité ».

Un roman social… et d’amour

En plus d’être un polar, Stabat mater est aussi un roman social, les 4 jeunes héros appartiennent à des milieux sociaux différents et ce sont ces différences qui l’intéressait de décrire, la pression qu’exercent les parents sur les épaules de leurs enfants et dont ils n’ont pas toujours conscience, le désamour d’une mère pour son fils…

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est la solidarité qui lie les gens, dans Stabat même si leur séquestration déshumanise les jeunes, ils font preuve d’une vraie solidarité entre eux.

L’histoire que vivent Mia et Mathis a été difficile à écrire, on ne peut pas s’adresser à des jeunes en étant trop niais ou trop « cliché », il faut faire attention à ce que l’on écrit.

Mais surtout un polar

Arrêtons-nous sur le titre tout d’abord, Stabat murder et bien sûr une allusion à l’œuvre musicale Stabat mater de Pergolèse, mais ici la mère ne se contente pas d’être debout, il est aussi question de meurtre1.

« Le roman policier, c’est ce qu’il y a de plus difficile à écrire » raconte Sylvie A., il faut laisser des indices au lecteur mais lui donner également de fausses pistes sans pour autant le perdre.

Ses romans, elle les écrit en 6 à 8 mois environ, elle aime se documenter avant de les écrire. Pour Stabat mater, elle a pu assister à des cours de piano afin d’observer l’agilité des doigts des élèves sur le clavier, les remarques du professeur de musique ; pour dépeindre son commissaire elle s’est également rendue dans un commissariat et s’est aussi inspirée de ses lectures des polars de ses confrères écrivains, pour certains, anciens flics de métier.

1 Il faut lire le roman pour comprendre

 

Ses lectures

C’est en participant à des salons du polar que Sylvie Allouche a rencontré beaucoup d’amis écrivains, elle s’inspire aussi en lisant les écrits de ses confrères car Sylvie ne peut pas vivre 8 jours sans lecture ; elle incite d’ailleurs tous les jeunes à lire, « c’est d’une richesse incroyable ». Elle salue J.K. Rowling qui a su donner le goût de la lecture à des milliers de jeunes sans qu’ils ne s’arrêtent à la longueur du roman. JK Rowling « a fait plein de trouvailles c’est merveilleux », « un livre, ça vous transporte, vous construit ».

Son public

Le choix des prénoms de ses héros est compliqué, « J’ai tendance à mettre beaucoup de personnages dans mes romans », » quand je suis en dédicace parfois, je me note des prénoms pour de futurs romans », je fais attention à ne pas donner des prénoms « de gens trop proches » qui pourraient me le reprocher.

Vers une adaptation cinématographique de Stabat murder ?

Sylvie Allouche en serait ravie d’autant que son roman s’y prête, il est très dialogué, est écrit comme un scénario mais Il n’en est pas question pour le moment, « si vous connaissez des producteurs… »
Elle remarque que parfois les adaptations cinématographiques de livres sont quand même réductrices et appauvrissent le texte.

Merci à l’auteur pour cette belle rencontre !