1STL - l'élevage du blob
Des élèves de Première du Lycée Blaise Pascal se penchent sur le mystérieux « Blob ».
En partenariat avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales), les 17 élèves de la classe de Première STL du Lycée Blaise Pascal de Colmar ont entamé des expériences sur cet étrange organisme appelé blob. Il se colore comme une plante, se nourrit comme un animal et se reproduit comme un champignon. Le blob ou « Physarum polycephalum », est donc un être vivant hors du commun qui suscite bien des interrogations : qu’est-il réellement ? où doit-on le placer sur l’arbre du vivant ? Bien des secrets sont à percer. Sur Terre et dans l’espace, des expériences sont menées afin d’élucider les mystères qui entourent cette étrangeté de la nature. |
Un partenaire de choc : Thomas Pesquet.
Tout comme environ 4 500 classes de France (du CE2 à la Terminale), la classe de Première STL (Sciences et technologies de laboratoire) a répondu à l’appel à projet #ElèveTonBlob lancé au printemps dernier par le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), en partenariat avec le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).
L’objectif est de reproduire les expérimentations qui ont été menées par Thomas Pesquet à bord de l’ISS (Station Spatiale Internationale), d’observer le comportement du blob et de comparer les résultats terrestres et spatiaux.
Ce projet de grande ampleur a débuté le lundi 11 octobre 2021 dans toutes les classes concernées par la réception de sclérotes (souches du blob en dormance).
Madame Marina Spitz, professeure en biotechnologie raconte : « Les sclérotes ont été scindées en deux. La première partie, conformément au protocole dit « d’exploration » a juste été réveillée par simple hydratation. La seconde partie suit quant à elle le protocole « exploitation » car le blob réhydraté lui aussi, est nourri avec 4 flocons d’avoine répartis dans 4 directions. Nourris ou non, les blobs sont maintenus dans l’obscurité et les élèves observent dans les deux cas le développement et les déplacements du blob. »
Les résultats des observations sont précieusement consignés et ce, jusqu’au 17 octobre.
À terme, ce seront des milliers de résultats d’expérience qui viendront se rajouter à ceux de Thomas Pesquet faits dans l’espace. Un travail collaboratif donc, qui donne une dimension bien plus grande puisque cela dépasse les murs d’une salle de classe et augmente ainsi l’intérêt de l’expérimentation.
Le blob prend la pose.
Ce projet est également interdisciplinaire puisqu’en parallèle, les élèves ont réalisé avec leur professeur de Sciences Physiques, Jean-Michel Niederberger, un montage de prises de vues permettant de réaliser un time lapse.
Le blob est photographié toutes les 10 minutes durant les 7 jours de l’expérience.
Les clichés assemblés permettront, en les comparant, de calculer des distances de déplacement ou des vitesses mais aussi, en les faisant défiler rapidement, d’avoir un film accéléré sur le développement et les déplacements de l’entité.
Ce projet est donc aussi l’occasion pour les élèves d’apprendre la technique de la chronophotographie et de pouvoir en exploiter les résultats.
Les retombées de toutes les données recueillies à travers la France et l’ISS permettront sûrement d’en savoir plus sur ce fameux blob et d’arriver progressivement à mieux le situer et le comprendre, lui qui titille nos méninges même au-delà des étoiles…